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RETRAITE : PAS DE HASARD POUR MA RETRAITE

Je veux savoir quand et avec combien je partirai !

DÉCLARATION LIMINAIRE DE CATHERINE PERRET La CGT porte une appréciation très claire sur les objectifs du projet gouvernemental, confié depuis plus d’un an maintenant au haut-commissaire à la réforme des retraites, Jean-Paul Delevoye.
En effet, ce projet de réforme de retraite universel par points consiste à accélérer la baisse des pensions pour répondre aux exigences européennes de diminution de la part du PIB actuellement consacré aux retraites.
Pour cela, il s’agit d’en finir avec un régime de Sécurité sociale construit sur les cotisations sociales, et assis sur les richesses produites par le travail.
En cela, ce projet de réforme s’inscrit dans une politique imposée au gouvernement par le patronat de toujours réduire la part des cotisations patronales.
C’est ainsi que, cette semaine, pourrait être dévoilé le sort réservé aux mécanismes de solidarité, c’est-à-dire les droits non contributifs attribués aujourd’hui.
Pour rappel, cette solidarité permet de mutualiser les risques pouvant advenir tout au long d’une vie de travail : chômage, maladie, handicap, bas salaires… de compenser des interruptions d’activité incontournables : maternité… ou des pertes de revenus impactant fortement les ressources des retraités, ainsi en est-il aussi des pensions de réversion.
Les pensions de réversion permettent de réduire de 15 points les écarts entre les hommes et les femmes.
La pression patronale, pour réduire les financements par cotisations sociales, incite le gouvernement à restreindre la solidarité interne assurée par les régimes pour la transférer à la « solidarité nationale » avec un financement par l’impôt. Tout cela représente autant d’économies pour les entreprises, à l’image des choix opérés déjà sur la sécurité sociale ou l’assurance chômage.
Cela aurait pour conséquence une baisse importante des pensions.
Les dispositifs de solidarité représentent 26 % de la pension moyenne des femmes contre 14 % de celles des hommes.
Ce projet régressif n’est pas en adéquation avec ce que demande la majorité des Français, notamment ceux mobilisés depuis des mois.
Je voudrais ainsi m’arrêter, quelques instants, sur la dernière étude rendue publique ces derniers jours.
Selon l’étude Harris, 2 personnes sur 3 s’opposent à un report de l’âge légal de départ à la retraite, objet comme vous le savez d’une polémique au sein du gouvernement.
Ils sont également 2 tiers à ne pas vouloir envisager de cotiser plus longtemps.
Majoritairement, ils estiment qu’ils partiront, dans les faits, au moins à 64 ans. Mais une majorité d’entre eux déclare préférer partir à 60 ans, comme cela était le cas avant 2011.
Cette étude confirme que la CGT met bien en avant les principales préoccupations des Français.
Elles sont les suivantes : à quel âge vais-je pouvoir partir en retraite, que va représenter ma pension par rapport à mon salaire de fin de carrière, et comment va-t-elle évoluer ?
Sur ces sujets, les générations qui sont aujourd’hui actives veulent bénéficier des mêmes garanties que leurs aînés, c’est-à-dire :
• un engagement sur un taux de remplacement minimum de 75 % ;
• un âge de départ à 60 ans.
Pour la CGT, la retraite par répartition à prestations définies, peut répondre parfaitement à ces objectifs.
Cependant, nous avons, au contraire, de fortes interrogations sur la capacité d’un futur système universel à répondre à ces attentes, puisque le régime universel à points prôné par le président de la république est à cotisation définie.
Cela implique de bloquer le niveau des cotisations à 28 % et qu’il n’y ait pas de possibilités de les augmenter, les prestations devenant alors la variable d’ajustement (donc la baisse des pensions) pour maintenir un équilibre financier de plus en plus éloigné des besoins croissants de la population.

CGT conf de presse Retraite_29 mars

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