Crise du CORONAVIRUS: Notre fédération interpelle la Fédération Bancaire Française

15 mars 2020 coronavirus fbf

Fédération Bancaire Française       Monsieur Frédéric OUDEA
Président de la FBF
18 rue Lafayette

75009 PARIS

 

 

 

 

Montreuil, le 15 mars 2020

 

 

 

 

Monsieur le Directeur,

 

 

Le développement du coronavirus génère une situation d’urgence sanitaire. Les mesures annoncées par le Premier Ministre samedi soir démontre la gravité de la situation.

Les mesures prises depuis l’allocution du Président de la République ne nous semble pas suffisantes et ne sont pas les mêmes d’un établissement à l’autre.

La santé de tous les salariés, comme celle des usagers et clients est notre préoccupation première et ne doit en aucun cas passer au second plan, derrière les intérêts financiers des entreprises.

Nous devons répondre à l’urgence, et prendre des mesures sans précédents.

C’est pourquoi nous vous demandons de fermer toutes les agences dès demain

Quant aux sièges de nos entreprises, si un service minimum doit être assuré il n’en demeure pas moins que le travail en open-space notamment n’est pas de nature à préserver la santé des salariés.

Nous pensons que la situation est même de nature à mettre en danger la vie des salariés, Nous ne pouvons prendre le risque de propager le virus.

Dans les cas où les consignes des pouvoirs publics (ou les préconisations des entreprises) incitent ou obligent à̀ ne pas se rendre sur le lieu de travail (confinement, garde d’enfants…), les salariés ne doivent subir aucune perte de rémunération. Il en est de même si la situation des transports en commun rendait impossible l’accès aux lieux de travail. Nous demandons que les entreprises s’engagent à̀ considérer ces absences comme du temps de travail effectif et à maintenir totalement la rémunération des salariés, quelle que soit leur situation contractuelle et leur ancienneté́.

 

Alors que les entreprises du secteur engendrent d’importants bénéfices, en aucun cas la crise sanitaire actuelle ne doit servir de prétexte à une dégradation des conditions de travail et à la destruction des emplois.

Nous exigeons de votre part de programmer d’urgence dès lundi 16mars matin une réunion téléphonique avec toutes les organisations syndicales du secteur.

Je vous prie d’agréer Monsieur l’expression de mes respectueuses salutations syndicales.

 

Valérie LEFEBVRE HAUSSMANN

Secrétaire Générale

FSPBA-CGT

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