Retraites complémentaires ARRCO AGIRC

  Propositions de la CGT

Sans nier les difficultés actuelles des régimes, nous ne partageons pas la dramatisation de leur situation portée notamment par le Medef : l’ARRCO et l’AGIRC sont des régimes par répartition et ne peuvent en conséquence se retrouver en cessation de paiement même lorsque les réserves seront épuisées.

Il nous apparaît qu’il y a deux approches de la négociation :

 

  • celles du Medef dont l’objectif est d’obtenir de nouvelles réductions des droits à la retraite dont une baisse des futures pensions de réversion, un recul de l’âge effectif de départ en retraite et le gel du pouvoir d’achat des pensionnés.

 

  • Contrairement à cette approche la CGT propose de dégager de nouvelles ressources pour l’ARRCO et l’AGIRC permettant de résorber les déficits et de préserver le niveau des pensions sans reculer l’âge de la retraite et de mettre un terme à la dégradation du pouvoir d’achat des retraités.

Les impacts financiers de ces propositions ont été chiffrés par la Direction technique des régimes AGIRC et ARRCO.

L’égalité salariale entre les femmes et les hommes, progressivement réalisée d’ici 2024, permettrait un accroissement des cotisations tel que tout déficit serait effacé à l’ARRCO. Quant au déficit de l’AGIRC, il serait réduit de près de moitié d’ici 2040. De plus les réserves de l’ARRCO seraient immédiatement reconstituées et seraient jusqu’en 2040 au minimum égale chaque année à 13 mois d’allocation.

  1. L’alignement des taux de cotisation (part « patronale » et salariale) appliqués pour la retraite au-dessus du plafond de la Sécurité sociale sur ceux pratiqués en-dessous : il en résulterait une augmentation de 0,93 point de la part salariale des cotisations AGIRC soit, pour un salaire mensuel de 4 000 € brut, 7, 72 € de plus cotisés chaque mois. Cette mesure suffirait à rétablir durablement l’équilibre financier de l’AGIRC.
  2. L’élargissement de l’assiette de cotisation aux éléments de rémunération aujourd’hui exemptés (intéressement, participation, épargne salariale, etc.)

 

  1. L’augmentation de la Garantie minimale de points : porter de 120 à 150 points cette garantie permettrait d’augmenter les cotisations perçues par le régime AGIRC pour la financer, tout en réduisant son déficit et en améliorant les futures pensions des salariés qui en bénéficient. Une garantie minimale de droits serait également créée à l’ARRCO pour les non-cadres.

 

  1. La modulation de la hausse de la part patronale de la cotisation en fonction de la part des salaires dans la valeur ajoutée et de la politique d’emploi des entreprises
  2. Réexaminer les conditions de revalorisation des retraites complémentaires.

Ces propositions sont novatrices et permettent de rompre avec les choix antérieurs dont nous constatons qu’ils sont en échec tant au plan social qu’au plan économique.

 

Rééquilibrer les régimes et améliorer les droits, c’est possible !

Imprimer cet article Télécharger cet article

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *