Depuis 3 mois, la CGT se mobilise contre la loi travail. Ni les injures, les insultes, les stigmatisations de nos dirigeants gouvernementaux, soi-disant responsables, ne feront reculer la CGT dans son combat. La CGT ne veut pas d’un code du travail dans chaque entreprise qui sera la porte ouverte à n’importe quoi. Protégeons ce que nous avons pour une meilleure protection sociale.
71% des Français sont défavorables à la loi El Khomri.
L’article 2 de ce texte est la colonne vertébrale de cette loi.
Elle dénonce l’accord de branche pour que l’accord d’entreprise soit prioritaire, pouvant être inferieur également à notre convention collective ou à la loi. Ceci est appelé “inversion de la hiérarchie des normes”.
Temps de travail, temps partiels, jours RTT, salaires, paiement des heures supplémentaires seront bousculés. Toutes les dispositions actuelles du droit du travail sont appelées à être réécrites dans chaque entreprise.
Le chantage à l’emploi sera monnaie courante. Le gouvernement et le Medef souhaitent que les salariés soient les acteurs et interlocuteurs privilégiés de ce qui se passe dans leurs entreprises. Ils ne seront pas déçus. Des suppressions d’emplois plus faciles, des possibilités nouvelles de prendre la porte.
Dans notre secteur, les plans de suppression d’emplois, de départs volontaires se sont succédés depuis 25 ans. L’action syndicale, des décisions de justice ont permis des garde fous. Ceux-ci ont permis la négociation de plans de sauvegarde de l’emploi ou d’accords sur emploi.
Ces garde-fous concernaient la justification économique, l’ordre des licenciements, le volontariat, l’absence de mobilité forcée, l’indemnisation du licenciement économique.
Demain, avec la loi, les justifications économiques deviennent très larges, les juges n’auront plus les moyens de vérifier si les difficultés économiques sont créées artificiellement ou pas.
La CGT a signé, en 2015, 84 % des accords.
La CGT n’est pas un syndicat de voyous ni de terroristes et dénonce la violence dans les manifestations orchestrée par les casseurs.
La CGT assume quand elle dénonce également les violences policières.
La CGT estime que le gouvernement ferme les yeux sur la réalité et protège la finance et ses profiteurs.
41 Milliards € de Crédit Impôts Compétitivité Emploi accordés aux entreprises par le gouvernement. Pour Mr Gattaz Président du Medef ce n’est pas assez, il faut aller plus loin, imposer la flexibilité dans les entreprises en supprimant les CDI.
80 milliards € partent dans les paradis fiscaux chaque année. Sur 10 ans, 800 milliards €. Qui sont les voyous dans ce pays ? Que fait le gouvernement aujourd ‘hui ? Casser le code du travail et accentuer la précarité. Belle réponse pitoyable, méprisante et sans aucun respect.