La minute CRC
BP2L Banque Populaire :
« Une nouvelle banque régionale de référence »
Jean-Marie Chanon, président de la BP2L, justifie un projet de fusion qui devrait donner naissance à la première banque du réseau Banque Populaire.
Qu’est-ce qui motive le projet de fusion entre la Banque Populaire des Alpes, la Banque Populaire du Massif Central et la BP2L ?
La situation économique générale, et plus particulièrement les évolutions des activités bancaires, nous obligent à imaginer un autre modèle. La baisse des revenus du fait des taux bas et de la diminution des commissions, la concurrence accrue des acteurs locaux et régionaux, l’arrivée de nouveaux concurrents comme Orange, ou Apple, la nécessité de s’adapter sans cesse en investissant dans le digital et le data, le coût d’une réglementation inflationniste qui nécessite un renforcement des structures financières… justifient cette initiative.
Que pèserait ce nouvel ensemble ?
Les décisions définitives seront prises en fin d’année. Pendant le temps de l’étude, toutes les adaptations seront réalisées en relation étroite avec les représentants du personnel. Je peux d’ores et déjà affirmer qu’il n’y aura pas de départ contraint. Si nous menons à bien ce projet, cette banque sera la première du « réseau » Banque Populaire, après la BRED. Il s’agira aussi de l’une des premières banques couvrant le nouveau cadre régional Rhône-Alpes Auvergne. Elle réunira 3 800 collaborateurs, 1 million de clients et 340 000 sociétaires, avec un Pnb supérieur à 730 M€.
Comment sera organisée la gouvernance ?
Le siège social, et par conséquent le coeur du dispositif, sera à Lyon. Le Conseil d’administration sera composé de 18 membres : 8 venant de la BPA, 6 venant de la BP2L et 4 venant de la BPMC. Bien entendu, c’est le Conseil d’administration qui prendra les décisions, mais on peut d’ores et déjà indiquer que le Chef de projet vient du Directoire de la BPCE.
Qu’est-ce que cela va changer pour vos clients ?
Avec des fonds propres plus importants, qui devraient dépasser les 2 Md€, nous pourrons être plus actifs dans l’accompagnement de tous nos clients. Je pense en particulier à l’accompagnement global des entreprises de taille intermédiaire et des grandes entreprises régionales. Notre force de frappe nous permettra de développer notre expertise dans le capital-développement et les financements structurés. Enfin, nous pourrons développer la gestion privée et la gestion de fortune, nous engager dans de nouveaux segments comme la viticulture, l’agriculture et le tourisme, et faire mieux encore en matière de transition énergétique, dans le domaine des nouvelles technologies, ainsi que dans les activités immobilières en relation notamment avec des projets d’infrastructure.
Propos recueillis par Jacques Donnay. Sources : Tout Lyon Affiches 28.04.2016