Commission Régionale de Concertation (CRC)
du 23 septembre 2016
Ordre du jour :
– 4ème et dernière réunion de négociation de la CRC portant sur les mesures d’accompagnement.
En amont de la réunion, nous avons envoyé à la Direction un courrier. Celui-ci est en deux points : l’un portant sur l’EOF et l’autre sur les mesures d’accompagnements.
Concernant l’EOF, il s’agit d’un projet industriel et financier prenant peu en compte l’aspect organisationnel et dont le postulat de départ est d’arriver à supprimer 240 postes de travail. L’organisation de la Banque devra s’adapter à cet objectif. De même, pourquoi le chef du projet refuse-t-il d’envisager d’autres solutions : plus grandes diversification de nos métiers sur les sites (facilitant ainsi les mobilités fonctionnelles), intégration le travail à distance (plus incitatif pour la mobilité géographique), …
La Direction nous remet sur table, en début de réunion, le nouveau projet, intégrant certaines de nos revendications et le DRH nous demande de nous prononcer sur notre intention de signer ou pas cet accord en fin de séance !!!
Ce n’est pas digne du dialogue social prôné par notre futur DG : nous découvrons à peine un document de plus de 50 pages qu’il faudrait déjà le ratifier. Celui-ci impactera la vie des 240 collègues concernés par les suppressions de postes, sans compter les 5 à 600 « volontaires » à une mobilité géographique et/ou fonctionnelle !!!
La CRC commence et M KARYOTIS nous indique que les nominations des N-3 et N-2 seraient connues de tous avant le 29/09/2016, et souhaite que cette CRC soit « conclusive » c’est à dire : la dernière ?
Nous trouvons cette attitude très cavalière, car l’accord de méthode prévoit une réunion supplémentaire en cas de besoin. Mais que nenni : la direction a préféré inviter chaque OS en réunion bilatérale ! La CGT n’a pas voulu rentrer dans ce jeu et a proposé, par retour de mail, une réunion supplémentaire de négociation avec l’ensemble des partenaires sociaux.
A priori la direction préfère des entretiens plus confidentiels …
Une nouvelle fois interrogé sur le dossier PRIAM BP, M. KARYOTIS déclare que tous les salariés du GIE qui en feront la demande seront reclassés, y compris chez BP AURA, en particulier à Lyon.
Il est vrai que c’est une revendication initiale de la CGT et qu’a priori, nous avons eu raison d’enfoncer le coin. La Minute CRC n° 8 2
Puis nous déroulons le texte de l’accord, tentant de l’améliorer au fil des articles :
– Le périmètre des salariés concernés : puisque nous obtenons l’intégration de quelques métiers du réseau ou par volontariat de substitution
– Congés Fin de Carrière : si l’idée a été retenue, elle sera quelque peu minorée
– Les retraites : nous serons moins bien entendus sur notre proposition d’inclure dans le dispositif les salariés pouvant liquider leur retraite au 31/12/2020. Ce refus est à notre sens une grave erreur car cela aurait permis une meilleure fluidité des départs, étalant dans le temps un nombre plus important de départs naturels.
– Mobilité géographique : des mesures existent, peu d’avancées par rapport aux précédentes réunions.
– Mobilité fonctionnelle : 1000 € de prime mais des mesures d’action de formation trop imprécises.
– Départs externes : prime plafonnée à 24 mois pour tous sans distinction de statut (cadre/technicien), aides financières à la création d’entreprise insuffisantes.
Ensuite, un échange a lieu sur le coût du dispositif car nous prétendons que le compte n’y est pas.
Notre demande préalable à cette réunion d’obtenir le détail chiffré de chacune des mesures reste sans réponse. Aussi nous dénonçons un budget prévisionnel consommé qu’à moitié sans avoir ni démenti ni contre-démonstration. Nous ne nous trompons pas : de réelles marges de négociation existent.
En fin de travaux et devant les nombreuses demandes des OS, la direction demande une suspension de séance. Une heure plus tard la direction revient vers nous, sort un lapin du chapeau et nous présente ses ultimes propositions… insuffisantes !!!
Enfin, à l’issue de cette négociation, Mm LE GOURRIEREC & KARYOTIS nous mettent en garde : si cet accord n’est pas signé majoritairement, les mesures appliquées aux salariés seraient celles prévues au début des négociations c’est-à-dire bien moins-disantes que dans la version du jour.
A se demander si la direction a la volonté d’aboutir, d’installer un dialogue social de qualité et créer un climat de confiance ???
Prochain RDV : CE/CHSCT du 29 septembre dans les 3 banques pour rendre un avis sur l’EOF et ce PSE.