Cgt BPGO : Bonjour, tout d’abord merci de bien vouloir témoigner de ce que vous vivez actuellement et qui, très probablement, nous touchera d’ici peu. Notre première question porte sur les effectifs. Après avoir annoncé une réduction des effectifs du siège, et bien que la direction générale ne l’évoque pas pour le moment, nous attendons avec une grande inquiétude une réduction des effectifs du réseau. Qu’en est-il aujourd’hui à la BP AURA ? Cgt BPAURA : L’EOF présentée à l’été 2016 avait permis de faire l’unanimité des 3 CHSCT des 3 ex-territoires : un avis défavorable !!! Aujourd’hui, la suppression envisagée de 240 postes dans les services centraux est en passe d’être atteinte dans une désorganisation catastrophique. Certes, un PSE avait permis d’encadrer les départs dits « volontaires », les mobilités géographiques et fonctionnelles. Ce n’est pas le cas pour la réorganisation du réseau qui annonce la suppression de 174 postes d’ici 2020. Ce « projet de distribution », sous couvert d’une nouvelle segmentation clients et d’un nouveau calibrage des portefeuilles, va aboutir à la fermeture de 24 agences dont les DA et les postes d’accueil seront les cibles privilégiées.
Y-a-t-il eu demande d’une prime de fusion et si oui, quelle a été la réponse de la DG ? Le sujet a été abordé lors des 1ères CRC où la DG nous a clairement fait entendre qu’il n’y aurait pas de prime de fusion. La carotte devant être le « fabuleux » accord d’Intéressement & Participation de BP Alpes, la banque absorbante. Les promesses patronales n’engagent que ceux qui y croient… mais aujourd’hui nous sommes loin du compte… Il est vrai qu’à l’époque, et jusqu’à récemment, nous étions arcboutés dans les négociations des accords de la nouvelle entité BP AURA et la protection des 80 salariés du GIE PRIAM, filiale prestataire de service des anciennes BP issue de fusions précédentes et dont la fermeture a été planifiée, sacrifiée par la direction et abandonnée par les autres OS…
Comment les conditions de travail ont-elles évoluées depuis la fusion ? Le climat était déjà très anxiogène avant la fusion juridique de décembre 2016 car les bruits et rumeurs perturbaient considérablement les salariés. Les mobilités géographiques et fonctionnelles, trop souvent subies, ont été mal accompagnées par des entretiens RH orientés et des formations tardives, souvent après la prise de poste… La fusion informatique et organisationnelle (FIBO) de novembre 2017 n’a pas résolu les problèmes…Aux situations déjà compliquées se sont ajoutés les dysfonctionnements inévitables, prévisibles mais non anticipés préalablement. De surcroît, une politique de remplacement dévastatrice (ou de non-remplacement) s’est greffée. Les conditions de travail se sont donc régulièrement dégradées sous l’effet ciseaux de l’accumulation des difficultés et de la suppression des postes.
Et demain ???
Entretien exclusif avec un élu de la BP AURA