Après plusieurs mois passés à faire une grande tournée des départements pour prendre un contact avec le terrain, Monsieur Sébastien Didier est finalement revenu aux grandes préconisations de BPCE : il faut réduire les coûts ! Alors on réorganise, on ferme les agences donc on supprime les DA. Les clients ne viennent plus, donc on supprime les Conseillers d’accueil puisque la tablette fait tout aujourd’hui … Résultat 352 postes supprimés et 92 agences à fermer !
Déclaration de la CGT au CSE du 28 Novembre 2019 La CGT BPGO partage le rendu d’avis négatif des élus du CSE. Nous déplorons la fermeture de 92 agences et la suppression de 352 postes. Ce dossier présenté par la direction est en fait réalisé dans le cadre d’une évolution voulue par BPCE, dans un but économique de réduction de coûts et notamment de réduction de la masse salariale. Nous ne sommes pas dupes et savons bien que les habitudes de nos clients changent. Mais de là à prendre ce prétexte pour transformer en profondeur le fonctionnement des agences en supprimant la plupart des postes de conseillers d’accueil, en ouvrant des agences l’après-midi que sur rendez-vous, en grossissant les portefeuilles des conseillers, sans réellement se poser la question de nos futures conditions de travail n’est pas acceptable. La CGT regrette l’attitude de la Direction qui est restée sourde à nos demandes. Les élus de la CGT ont décortiqué le projet présenté et mis en évidence un nombre important d’agences dans lesquelles la taille moyenne des portefeuilles est déjà au-delà des règles que la banque s’est elle-même fixée … les seules réponses que nous ayons eu est nous verrons lors du déploiement … est ce bien sérieux pour un projet ayant de telles conséquences ? Les choix de fermer ou pas une agence ne s’est pas forcément pris sur des critères évidents à comprendre, ni même à expliquer par la direction. Le discours positif de la direction a toujours été que chacun trouverait un poste après la réorganisation … chiche … mais nous savons que cela ne sera pas possible partout ! La CGT a demandé à la direction de proposer des postes de replis notamment pour les conseillers d’accueil qui seraient dans une impasse … Agence avec grille ouverte ou fermée l’après-midi … et bien nous ne le savons pas mais nous ne sommes pas les seuls car la direction non plus … Le coût d’un tel projet : humain (accompagnement des salariés à la mobilité géographique ou fonctionnelle, départ ou congés de fin de carrière) et immobilier n’est pas encore connu : est-ce bien sérieux ?
La CGT sera donc très vigilante dans la mise en œuvre et le déploiement de ce projet et bien évidement dans l’accompagnement des collègues du réseau, tous métiers confondus.
A la BPGO, en cette fin d’année 2019, rien n’est trop beau pour les…. « Commerciaux » du réseau.
Des rencontres avec le DG adjoint aux journées d’informations à La BAULE pour les Cpros et les DA, tout est fait pour nous en mettre plein la vue !
Et il faut avouer que c’est réussi…en tout cas dans la forme !
Pour ce qui est du fond par contre, nous sommes loin d’être rassurés ! Les propositions « cosmétiques » avancées pour, soi-disant, nous permettre de réaliser plus facilement nos objectifs commerciaux sont loin d’être suffisantes dans le contexte actuel de restructuration. A l’heure où nous cherchons un sens à nos métiers, ou nos jeunes collègues quittent le navire dégouté, ou les plus anciens se sentent plus perdus qu’expérimentés, ou chacun d’entre nous s’interroge sur l’existence même de son poste l’année prochaine, on nous vante un modèle de « Banque de demain » très ambitieuse commercialement dans un cadre social d’importantes réductions d’effectifs. « Faire plus et mieux avec moins et débordés ! » Nous connaissons le résultat de cette équation : Burn-Out, démissions pour les salarié-e-s, nombreuses réclamations de nos client-e-s etc.
Nous essayons de porter ces messages lors de nos nombreuses réunions mais nous faisons face à beaucoup de mépris et parfois même, à une forme de chantage à la signature d’accords (NAO, contrat d’intéressement…). Malgré tout, nous ne baisserons jamais les bras ! Mais nous serons toujours plus forts avec votre soutien, avec vos témoignages.
La peur de voir disparaitre nos métiers ou de perdre notre emploi, nous l’avons toutes et tous, chacun à notre niveau. Ce sentiment doit nous inciter à être solidaires pour qu’ensemble nous puissions défendre NOTRE Banque celle qui se reconnait dans les valeurs de proximité, d’audace, de compétence et de sincérité qu’elle mettait en avant il n’y a pas si longtemps